12 septembre 2012
FRÔLER LA MORT
Je ne vais pas mourir bien sûr. Quatre-vingts pourcent des
femmes qui ont un cancer du sein de stade 2, comme moi, s’en sortent… mais
qu’en est-il du 20 % des femmes qui ne s’en sortent pas?
Le sujet de ma mort
ne m’a jamais même croisé l’esprit. Jusqu’à présent, je fonçais dans la vie
comme si rien ne pouvait m’arrêter. Pourtant, je suis fatiguée de courir, c’est
la raison pour laquelle j’ai insisté auprès de mon compagnon de vie pour vendre
la maison, déménager dans plus petit, avoir du temps. Tout est finalement
accompli. Et puis vlan! Un cancer du sein. Si, d’abord, j’ai cru qu’enlever
cette tumeur ne serait qu’une simple procédure, et puis que la vie
continuerait, j’ai dû, par la suite, être choquée, dépassée d’apprendre la
nouvelle d’une autre masse et d’autres cellules, toutes cancéreuses, qui
devaient être traitées. Il y aura six mois de chimiothérapie suivie de radiation
et ensuite une chirurgie dont une mastectomie pour terminer avec l’hormonothérapie
pendant les cinq prochaines années.
Je me suis d’abord senti abattu, mais une longue réflexion
engendrée par l’attente interminable de résultats a porté ses fruits. Je peux
m’effondrer et subir cette expérience. Ou bien, je peux accepter la situation
en apportant à ma vie les changements que je sais devoir faire depuis
longtemps. Je suis épuisée par mes habitudes frénétiques, mes inquiétudes, mes
craintes. Je serai maintenant chez moi, au jour le jour, pendant des mois, à
vivre avec ce cancer. Que puis-je faire pour traverser cette expérience le plus
sagement possible? Que puis-je faire pour grandir, m’épanouir, malgré cette
maladie qui vit en moi, mais qui n’est pas moi? Mes lectures d’Anticancer et de Guérir de David Servan-Schreiber sont d’une inspiration
extraordinaire. Les aliments anti
cancers de Richard Beliveau font déjà partie de notre
alimentation de tous les jours. Nos repas sont toujours constitués d’aliments
sains et nous prenons plaisir à rechercher des produits biologiques et frais
que nous savourons.
Et puis, il y a Marc, mon compagnon de vie, mon ami,
mon âme sœur, qui s’est engagé, comme
depuis le premier jour, à m’accompagner tout au long de ce parcours. Je suis
éternellement reconnaissante de l’avoir à mes côtés et aussi, d’être entourée
de gens que j’aime profondément et qui m’aiment. J’ai reçu des appels, des
courriels, des petites cartes, des toutous de gens qui disent penser à moi,
prier pour moi, m’envoyer des pensées positives. Je suis une femme incroyablement
riche et j’ai tout ce qu’il faut pour faire de ce parcours une expérience
extraordinaire qui transformera ma vie pour le mieux.
ESPOIR
RépondreSupprimerC'est quand tout semble perdu
Qu'il est beau de rêver
C'est quand tout semble disparu
Que montent nos espoirs, dans l'éternité
C'est quand le mal apparaît
Que le bonheur réapparaîtera en grand
C'est quand la douleur s'y met
Qu'on n'en sortira, que plus resplendissant
C'est quand les oiseaux de malheur nous tourmentent
Que le courage nous montre sa force
C'est quand l'orage rampe
Que les arcs-en-ciel nous semble encore plus féroces
C'est quand la pluie ne cesse de tomber
Que les soleils reviennent nous encourager
C'est quand il faut se quitter
Qu'il est beau d'espérer
C'est quand tout va de travers
Que nos amis semblent si importants
C'est quand ça va à l'envers
Qu'on les regarde de nos yeux implorants
C'est quand la vie semble si dure
Qu'il faut s'acharner, sortir son armure
C'est quand la joie nous met contre le mur
Qu'il faut croire qu'on en sortira plus mûr(e)
C'est quand la musique s'en va
Qu'il faut admettre la beauté des choses
C'est quand l'amour nous déçoit
Qu'on s'éblouit devant un millier de roses
C'est quand on continue d'espérer
Qu'on en sort gagnant
C'est quand on prend le temps de s'arrêter
Que la vie nous sort ses parfums les plus envoûtants...