J’ai lu, comme je le fais avec grand plaisir, la chronique
de Pierre Foglia intitulée Bio dans
La Presse de samedi. Il y parle de gens qu’il a rencontrés et qui se déplacent
pour faire provision de produits bio. Quelques-uns
de nos amis prennent plaisir à recevoir, ainsi, leur panier de légumes
biologiques apporté à un point de chute par leur « fermier de famille ». Ces agriculteurs biologiques sont une centaine
au Québec à faire pousser des légumes biologiques qu’ils apportent en ville le
même jour, toutes les semaines. Marc m’en parle depuis des années, et la plus
importante de toutes mes excuses a toujours été que je n’avais pas envie qu’on
se tape une responsabilité hebdomadaire de plus. Je suis tannée de courir, lui
ai-je souvent répété. De plus, je n’ai pas le goût de manger du chou pis des
carottes pendant des mois, même s’ils sont apprêtés de mille et une façons.
Ma fille Léah est végétarienne. Il y a quelques mois, elle
m’a fait voir le documentaire Food Inc.
que j’ai trouvé choquant, mais cela ne m’a pas empêchée de continuer à acheter
et de consommer ma viande chez Maxi, parce que c’est à deux pas de chez moi, et
c’est moins cher. C’était avant d’apprendre que j’avais un cancer du sein. Il
n’y a aucun antécédent dans ma famille. Je suis la première, et je ne serai
sans doute pas la dernière. Il est prévu qu’en 2017, 50 % de la population en
Amérique souffrira d’un cancer. Plusieurs études ont démontré la progression simultanée
de la consommation massive de graisses oméga-6 qui a déséquilibré notre
organisme, de l’obésité et du syndrome inflammatoire sous-jacent y étant
associé, et du cancer. Ce n’est pas tant ce qu’on mange qui pose un problème,
mais la nature de ce qu’on mange. Dans
son livre Anticancer, David
Servan-Schreiber nous parle de la malbouffe des vaches et des poules. Voici ce
qu’il en dit :
Dans le cycle de la nature, les vaches mettent bas au
printemps, au moment où l’herbe est la plus grasse, et font du lait pendant
plusieurs mois, jusqu’à la fin de l’été. L’herbe du printemps est une source
particulièrement riche en acides oméga-3, qui se trouvent dans le lait des
vaches élevées en pâturage, et par conséquent dans tous ses dérivés, beurre,
crème, yogourt, fromage. Les oméga-3 de l’herbe se retrouvent également dans la
viande du bœuf qui s’en nourrit, et dans les œufs des poules élevées en liberté
et nourries au fourrage plutôt qu’au grain. À partir de 1950, la demande pour
les produits laitiers et la viande a tellement augmenté que les éleveurs ont dû
contourner la contrainte du cycle naturel de production du lait et réduire
l’espace d’herbage nécessaire pour nourrir un bovin de 750 kg. Les pâturages
ont été abandonnés au profit de l’élevage en batterie. Le mais, le soya et le
blé, qui constituent désormais l’alimentation principale des bêtes, ne
contiennent quasiment pas d’oméga-3 et sont en revanche très riches en oméga-6.
Si les bêtes mangent de l’herbe, alors la viande, le lait et les œufs qu’elles
nous offrent sont parfaitement équilibrés en oméga-3 et oméga-6 (un équilibre
proche de 1/1). Si elles mangent du maïs
et du soya, le déséquilibre dans notre organisme atteint les taux actuels, soit
1/15, voire 1/40 chez certains d’entre nous.
C’est quoi le problème ? Une quantité surélevée d’oméga-6 dans
notre alimentation facilite le stockage des graisses, la rigidité des cellules,
la coagulation et les réponses inflammatoires qui favorisent et même accélèrent
la croissance de nombreuses tumeurs cancéreuses.
Il m’a fallu un
cancer pour soudainement m’intéresser à tout ça. Je ne peux enrayer la maladie
sans l’aide de la médecine moderne, mais je peux profiter du pouvoir de guérison
de la nature en suivant les recommandations de chercheurs qui ont démontré par
de nombreuses études qu’il m’est possible de limiter la croissance des cellules
cancéreuses en adoptant de saines habitudes alimentaires, entre autres. J’ai
longtemps cru que l’alimentation biologique était soit le trip d’une pognée de
granoles ou une mode passagère des biens nantis. Depuis peu, mon compagnon de
vie et moi avons adopté un régime presque exclusivement végétarien. Nous
évitons les produits raffinés comme le sucre et la farine blanche et limitons notre
consommation de viande rouge ou de volaille à une fois par semaine. Je préfère
acheter ces produits d’un point de vente offrant la garantie que la ferme d’où
ils proviennent nourrit ses animaux au fourrage seulement et non au grain. - Il
n’est pas garanti, même dans l’agriculture biologique, que les poulets, pour
lesquels il y a une demande incroyable, ne sont pas nourris au maïs et au soya.
S’il est vrai que les viandes et la volaille biologiques sont
plus dispendieuses, le coût est largement récupéré par une alimentation végétarienne
composée principalement de légumineuses, qui sont très économiques, ainsi que
de fruits et légumes. Nous prenons aujourd’hui un réel plaisir à préparer nos
repas ainsi qu’à manger des plats savoureux incluant, entre autres, curcuma, poivre, gingembre, thé vert, petits fruits, choux, brocolis et autres crucifères, qui contribuent à notre mieux-être.
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